A la découverte de Vitoria

Après une bonne nuit de sommeil plus que nécessaire, Etel et Francis m’emmènent à travers la ville pour me mettre un peu dans le bain.

Nous rentrons tout d’abord dans le quartier appelé « Praia do Canto » ; une zone en pleine explosion du fait de l’expansion économique intense de la ville.  Ici, les maisons individuelles sont peu à peu remplacées par des immeubles d’une dizaine d’étages. Seuls quelques irréductibles continuent à se battre pour conserver leur maison et un brin de terrain là où bien d’autres acceptent volontiers de troquer leur lopin de terre contre un appartement tout en haut d’un immeuble tout neuf construit à la place.

Petit repas, re café, le rythme au Brésil quoi. S’en suivent des débats endiablé sur le choc des cultures, sur la politique locale…. Que du bonheur.

Nous faisons par la suite un détour par l’aéroport pour récupérer ma valise qui venait enfin d’arriver. Quel bonheur de pouvoir changer de caleçon après tout ce temps. Soyez rassuré, je n’en ai plus mis du coup pour ne pas être trop crade.

Ce dimanche aura été très riche en expériences également. En fin de matinée, nous partons pour manger un morceau en centre ville avec une halte chez des amis du couple chez qui je suis hébergé en ce moment.

Ils décident de m’emmener dans un endroit très spécial pour déjeuner. C’est comme ça que nous terminons dans une favela au bord du port de pêche : o Bairro do Jesus de Nazareth. Bon, comme ça ; je dirais que ce n’est pas ce qu’il y a de plus rassurant, cependant, quand ce sont des enfants du pays qui vous y emmène, c’est différent.

C’est vraiment une chance de pouvoir parler avec les gens du coin, de prendre un repas sur place, de voir leurs conditions de vie, on brise un peu des barrières psychologiques.

Le petit restaurant où nous avons déjeuné est celui de Bigote (en référence à sa petite moustache). Restau familial ; il donne une lueur d’espoir pour les habitants du quartier et de le voir se transformer en lieux plus agréable à vivre.

Ce quartier fait parti d’un programme d’amélioration de la ville pour y instaurer un centre d’éducation et des égouts notamment. Tout ceci devrait permettre de faire diminuer la violence et le trafic de drogue. Quand on voit ce que sont ces quartiers, on se dit que nos banlieusards des cités des tarterets font enfants de cœur quelque part. C’est vraiment un autre monde. La pauvreté fait face à la richesse, l’inégalité est perceptible. Certains peuvent monter quelques briques pour se faire leur maison, d’autres ont suffisamment d’argent pour peindre les murs et d’autres encore ont déjà l’antenne parabolique dressée sur le toit.

Une expérience hyper intéressante à faire mais ATTENTION, toujours bien accompagné !